В.В.БЫЧКОВ
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RÉSUMÉ
"Aesthetica Patrum" représente une étude
systématiquce première dans la science mondiale de l'esthétique
des débuts du christianisme reflétée dans la littérature
patristique. Naturellement, les pères de l'église, comme les penseurs
de l'antiquité et du Moyen Age en général, ne se penchaient
pas particulièrement sur les problèmes de l'esthétique, car
la réflexion scientifique en est venue bien plus tard, seulement au temps
nouveau. Pourtant la conscience esthétique comme une des formes de conscience
non-verbale la plus ancienne, s'incarnant implicietment le plus pleinement dans
la culture artistique et le culte religieux, a été mise en relief
dans plusieurs textes théologiques des pères de l'église.
L'étude démontre que l'esthétique dans plusieures formes
de son expression est représenté comme une des voies importantes
de l'homme vers Dieu à travers un système de symboles perçus
sensuellement. Ainsi le lecteur est conduit loin des cadres de l'esthétique
traditionelle (dans le sens européen des temps nouveaux).
La consience esthétique des pères de l'église
est considérée dans le contexte de la formation de leurs idées
théologiques-philosophiques générales; est démontrée
la genèse des postulats fondamentaux du dogme chrétien (Dieu, Incarnation
du Logos-Christ, création de l'univers, Sophie de la création, conceptions
de l'amour, problèmes de l'homme et de l'église etc.), la place
et le rôle dans leur formation des conceptions et phénomènes
esthétiques.
Le livre contient deux parties. La première est consacrée
aux options esthétiques-culturologiques des premiers pères de l'église
(apologistes du II - III siècles): Justinus Philosophe et Martyre, Irenaeus
de Lyon, Athenagoras, Clément d'Alexandrie, Origènes, Dionysius
d'Alexandrie, Tertullian, Minucius Félix, Cyprian de Carthage, Arnobius,
Laktantius. Leurs sources gréco-romaines et de proche Orient sont démontrées,
notamment des éléments de l'esthétique de Cicéron
(qui a beaucoup influencé les pères latins), les idées esthétiques
de Philo d'Alexandrie, la conception du beau chez Plotin, les regards de l'Ancien
Testament sur la Sophie, l'art, la création de l'univers et la création
artistique etc.
L'attention principale est attachée à la naissance
sur la base de "l'esthétique de la négation" (attitude
envers la culture artistique païenne) d'une nouvelle conscience esthétique
chrétienne - notamment, de la conception de l'art, de la création,
de l'imitation, de l'image, du simulacre, du symbole, du signe, de l'allégorie,
du beau, du sublime. La transformation des dominantes esthétiques dans
la nouvelle culture par rapport à l'antique est démontrée.
Plusieurs idées et principes des apologistes dans le monde
latin ont été développées par un des pères
les plus importants du chrétianisme occidental Saint Augustin. La deuxième
partie du livre est consacrée à l'analyse munitieuse de son système
esthétique (probablement unique dans son genre dans la patristique). Y
est démontré quelle place occupent les phénomènes
et paradygmes esthétiques dans l'historiosophie et les dogmes de l'archevêque
sur l'être, la connaissance, l'église. Les conceptions et idées
travaillées en détail par Augustin sur l'ordre dans l'Univers, le
nombre et le rythme, le beau (et plusieurs de ses régularités du
type harmonie, proportion, simulacre etc.), la création, la conception
chrétienne de l'art (surtout de l'éloquence et de la musique - le
sens de jubilation); sa théorie du signe et de la perception de l'esthétique
ont formé une base solide de l'esthétique moyennageuse de l'Europe
occidentale. Certains des problèmes qu'il a révélé
gardent jusqu'aujourd'hui leur actualité.
L'étude est basée sur des sources grecques et latines,
qui ne sont pas encore toutes traduites en langues modernes, ainsi que sur la
littérature scientifique actuelle sur la patristique.
A présent l'auteur travaille sur le deuxième volume
de « Aesthetica Patrum » consacré aux pères de l'église du
IV siècle, âge d'or de la patristique.
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